La toxine botulique est une molécule qui met les muscles au repos. Elle est utilisée depuis les années 1970 par les ophtalmologues dans le traitement de troubles fonctionnels des muscles oculaires.

Le Botox a été et est encore utilisé dans le traitement du blépharospasme. Il s’agit d’une affection qui provoque la contraction involontaire des muscles périoculaires.

Le traitement de cette affection par Botox met ces muscles au repos. Les médecins utilisant ce traitement se sont rendu compte que les rides de la patte d’oie des patients traités étaient atténuées.

Cela a marqué le début de l’utilisation en médecine esthétique du Botox dans les années 1980. Parallèlement d’autres utilisation en médecine se sont développées comme le traitement de la transpiration excessive (avec de bons résultats au niveau des aisselles), la migraine ainsi que dans diverses affections neurologiques.

Comme nous l’avons vu, le Botox met les muscles au repos. Or les muscles de la face sont en grande partie responsable des rides du visage. L’action répétée de ces muscles engendre un plissement au niveau de la peau et à force de plisser les fibres de la peau vont se casser et la ride va se former. Le Botox va diminuer la contraction de ces muscles ce qui va diminuer la formation des rides concernées.

Si les zones où le botox sont le plus utilisées sont situées dans le tiers supérieur du visage c’est parce que dans cette zones les muscles sont principalement des muscles d’expression et les mettre au repos n’engendre pas de gêne fonctionnelle.

D’autres zones peuvent être traitées, dans le bas du visage, mais les quantités doivent être adaptées avec prudence puisque dans le bas du visage, les muscles participent à la mimique mais ont également un rôle fonctionnel dans la mastication, l’élocution. Ces zones doivent être traitées par un praticien expérimenté afin d’obtenir un résultat esthétique optimal sans altérer la fonction.

Le tiers supérieur du visage est toujours traité en première intention par Botox Les rides du lion sont des rides verticales situées entre les yeux, elles donnent un air « fâché » ou « méchant » et répondent bien au botox puisqu’on peut mettre au repos leurs muscles responsables sans conséquence fonctionnelle. De la même façon, les « bunny lines » qui sont des rides horizontales situées sur le haut du nez sont accessibles au traitement.

Les rides du front donnent un air fatigué et leur traitement par Botox est généralement satisfaisant.

Les rides de la patte d’oie qui sont les rides du sourire donnent un certain charme à condition d’être peu marquées. Elles peuvent alors être traitée par Botox.

Ces trois zones du tiers supérieur du visage sont les zones classiques traitées en général en utilisant un flacon de Botox. D’autre zones sont également traitables en utilisant de petites doses bien ciblées.

Les rides péribuccales sont accessibles. Il en est de même pour les plis d’amertumes, les plis du menton. Un visage trop carré peut parfois être adouci par des injections dans les muscles masséter.

Le Botox s’est imposé dans la médecine esthétique comme traitement de choix dans les rides d’expression du tiers supérieur du visage mais il peut être également utilisé seul ou en association sur d’autres zones du visage.