On appelle culotte de cheval les surcharges graisseuses localisées sur la face externe des fesses, à la partie basse des hanches et dont le prolongement peut aller sous les fesses.

Le corps stocke des graisses et cela est normal car ces graisses sont une zone de réserve d'énergie. Dans l'idéal, ces graisses sont réparties de façon harmonieuse sur le corps et sont imperceptibles d'un point de vue visuel donnant à la silhouette un aspect harmonieux. Chez certaines femmes, le stockage se fait majoritairement au niveau de la culotte de cheval, donnant une silhouette disgracieuse. La vraie culotte de cheval est donc une surcharge localisée des graisses alors que la patiente a un poids normal. La culotte de cheval est particulièrement visible sur les fesses et les cuisses.

Les causes de la culotte de cheval sont principalement génétiques. Les femmes sont plus souvent touchées que les hommes et il semble que les hormones œstrogènes jouent un rôle dans cette répartition particulière des graisses. Il n'est pas possible de changer le code génétique d'une femme afin de modifier la tendance au stockage des graisses dans la région de la culotte de cheval et les patientes atteinte décrivent souvent une impossibilité de perdre cet excédent malgré une alimentation équilibrée.

La culotte de cheval peut être accentuée par des modifications hormonales, le changement d'alimentation, la grossesse.

Il n'est donc souvent pas possible sans chirurgie de se débarrasser de la culotte de cheval, cependant une alimentation équilibrée avec une activité physique régulière va permettre de minimiser le phénomène. Il faut donc éviter les graisses et le sucre dans son alimentation, ne pas consommer de boissons type soda, ni de boissons alcoolisées.

L'activité physique doit être orientée vers les sports d'endurance comme la course à pied, le vélo et la natation qui permettent de brûler les graisses et de « sécher le corps » ; l'idéal est de pratiquer au moins tous les deux jours sur une durée de plus de 45 minutes, durée qui permet le début de l'utilisation des graisses comme source d'énergie. Le plus important est la régularité dans l'effort alimentaire et l'activité physique.

Comme nous l'avons vu une fois les mesures hygiéno-diététiques appliquées, la culotte de cheval peut ne pas disparaître, le meilleur traitement est alors la liposuccion aussi appelée lipoaspiration.

La liposuccion est une intervention chirurgicale qui permet par l'utilisation de fines canules d'aspiration, d'aspirer la graisse en trop située sous la peau notamment au niveau de la graisse située sur les fesses, les cuisses ou les hanches. Elle a été inventée par un chirurgien français, le docteur Gérard Illouz, à la fin des années 70. C'est une intervention très efficace car elle permet d'enlever les cellules graisseuses sans faire de grandes cicatrices. Or les cellules de graisse ne se multiplient quasiment pas à l'âge adulte. Lorsqu'un patient prend du poids les cellules graisseuses se remplissent et se ballonnent ce qui amène plus de volume mais sans augmentation du nombre de cellules.. Le fait d'enlever les cellules graisseuses minimise grandement le risque de récidive puisque les cellules enlevées ne se reconstituent pas.

La liposuccion est donc une excellente méthode pour se débarrasser de la culotte de cheval. Il est important d'informer les patientes des limites de cette intervention. Les résultats seront d'autant meilleurs que la peau a une bonne élasticité et se retendra facilement. La cellulite, quant à elle, n'est souvent pas améliorée par la liposuccion.

La demande des patientes est parfois formulée comme une demande de diminution de la largeur des hanches ; Il faut bien comprendre que la liposuccion de la culotte de cheval agit sur la composant graisseuse qui va être fortement diminuée ; en revanche elle n'agit pas sur les os et la structure musculaire qui peuvent aussi être larges. Cette partie osseuse et musculaire ne sera bien sûr pas diminuée par l'intervention.

C'est une intervention de chirurgie esthétique qui doit se dérouler dans un bloc opératoire. Pour une culotte de cheval, l'anesthésie générale est souvent préférée. La zone (fesses, hanches, cuisses ...) est badigeonnée avec un antiseptique et un champ opératoire est mis en place. Le chirurgien esthétique pratique les plus souvent deux petites incisions de chaque côté. Il infiltre ensuite la zone avec une solution de Klein qui permet de dilater la zone opératoire et limiter le saignement pendant l'intervention.

Ensuite il introduit des canules qui sont des petits tubes creux reliés à un système d'aspiration qu'il va faire passer dans tous les plans graisseux. La graisse est ainsi aspirée et recueillie dans un bocal sans qu'il soit nécessaire de faire d'incision supplémentaire. C'est un travail qui est assez long et qui doit être précis. En fin d'intervention le chirurgien vérifie par palper rouler que la graisse a bien été enlevée de façon homogène. Les zones d'incisions sont alors fermées avec du fil, résorbable le plus souvent.

La graisse qui a été aspirée peut être, dans certains cas, réinjectée dans d'autres parties du corps qui manqueraient de volume, comme les seins par exemple. C'est ce qu'on appelle la lipostructure. C'est un temps délicat car il s'agit d'une greffe de graisse, cette graisse doit être déposée dans les tissus minutieusement à la manière de petits filaments. Ces filaments de graisse doivent être au contact de tissu vivant afin que la graisse prenne.

Une fois l'intervention terminée, un vêtement de contention est mis en place. La patiente peut quitter la clinique le jour même. Dans les heures qui suivent la zone ou la graisse a été aspirée se remplit d'œdème et lorsque la patiente vient en consultation quelques jours après, la zone reste gonflée et présente souvent des bleus. Le port du panty, des massages de type drainage et une activité physique douce vont permettre à cet œdème de se résorber afin d'obtenir le résultat attendu. Au bout d'un mois, la culotte de cheval a bien disparu et on peut reprendre le sport. Il faudra attendre entre 3 et 6 mois pour obtenir le résultat définitif. Si la patiente ne reprend pas de poids le résultat est définitif et si elle prend du poids elle aura moins tendance à reprendre au niveau de la culotte de cheval.

D'autres zones peuvent être traitées en même temps que la culotte de cheval ; dans le même temps opératoire il est possible de traiter d'autres zones comme, les poignées d'amour, le ventre la face interne des cuisses ou des genoux. Si plusieurs zones sont traitées en même temps, il peut parfois être nécessaire de passer une nuit à la clinique. Lors de la liposuccion on aspire essentiellement de la graisse mais aussi du sang. C'est pour cela que la quantité de graisse enlevée au cours d'une liposuccion doit être limitée. Cela doit être discuté avant l'intervention avec le chirurgien et l'équipe d'anesthésiste.

L'efficacité de la liposuccion n'est plus à démontrer et c'est la meilleure méthode pour traiter la culotte de cheval.
En fonction du patient, dans certains cas il convient d'utiliser une méthode alternative :

• L'état de santé ne permet pas une intervention
• Non disponible pour le temps de récupération
• La personne ne souhaite pas de chirurgie

Il existe de nombreux dispositifs médicaux et non médicaux sur le marché prétendant être le dernier appareil miracle pour traiter la culotte de cheval. On trouve des appareils laser, à ultrason, radiofréquence et d'autres encore.
Dans notre expérience, seule la cryolipolyse fait preuve d'une certaine efficacité.

La séance se déroule au cabinet du chirurgien esthétique et ne nécessite pas d'hospitalisation. La pièce à main est placée sur la zone puis l'ensemble est aspiré et refroidi pendant une durée de 30 minutes à une heure. Ce refroidissement intense est indolore et va permettre de détruire les cellules graisseuses peu résistantes au froid. Une fois la séance terminée l'applicateur est enlevé et un massage de la zone permet de faire circuler et drainer les cellules graisseuses détruites par le froid. Il faut répéter le processus sur chaque zone à traiter. Pour une culotte de cheval, un applicateur par côté est le plus souvent suffisant. Le retour aux activités normales se fait le jour même. Le résultat va se voir sous un à trois mois. Une séance permet, en moyenne, de diminuer la zone graisseuse où l'applicateur a été mis en place de 10 à 25%. Les séances peuvent être répétées plusieurs fois. La cryolipolyse permet donc d'améliorer la zone de la culotte de cheval mais le résultat n'est pas aussi complet qu'avec une liposuccion.

En conclusion, dès que la culotte de cheval est un peu importante, la liposuccion est la technique à privilégier car elle donnera les meilleurs résultats.

La culotte de cheval est parfois confondue avec la cellulite. Or ce sont deux phénomènes bien différents bien que coexistant sur la même zone de façon fréquente.

Pour comprendre le phénomène de cellulite il faut imaginer ce qui se passe d'un point de vue anatomique. Sous la peau on trouve la graisse et sous cette graisse les muscles ; La peau est reliée aux muscles en profondeur par des bandes fibreuses plus ou moins tendues. La tension de ses bandes fibreuses à la surface va créer des irrégularités avec des bosses et des creux : c'est la cellulite.

La cellulite peut être présente sans culotte de cheval, elle donne un aspect irrégulier et capitonné à la peau qu'on décrit parfois comme un aspect de peau d'orange. On la trouve le plus souvent au niveau des cuisses et de la culotte de cheval mais aussi sur l'abdomen et les bras. Comme pour la répartition des graisses, la cellulite a une origine principalement génétique. Elle peut être aggravée par les variations de poids et le vieillissement.

Le traitement médical de cette cellulite s'effectue par des massages types palper rouler : Ces massages vont améliorer le drainage lymphatique et une éventuelle rétention d'eau, la peau retrouve une certaine tonicité. C'est un traitement qui peut être efficace mais son effet s'estompe lorsqu'on arrête les séances.

Il existe aussi des techniques chirurgicales qui permettent de couper les zones fibreuses adhérentes. Le geste s'effectue sous anesthésie locale. On utilise un outil tranchant que l'on passe sous la peau et chaque capiton est ainsi traité individuellement. Le traitement ne permet souvent pas de venir à bout de toute la cellulite car on ne peut pas sectionner toutes les bandelettes fibreuses qui ont un rôle de tension de la peau. Il convient donc de traiter avec parcimonie les différentes zones de cellulite afin d'obtenir le meilleur résultat possible.